Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Des articles dans l'air du temps

10 juillet 2016

La mystérieuse céramique, matériau aussi bien marqué par la tradition que la modernité par Marine Couteau

 Si la recette de la porcelaine dure n’est plus un secret pour le monde occidental aujourd’hui (et ce depuis le 18ème siècle seulement), la céramique est un objet d’art ancestral qui fascine toujours et qui est bien plus innovant et moderne que l’on ne le pense.

Nous savons que la céramique ne se résume pas à la porcelaine mais il faut aussi savoir que la terre, s’il est un élément premier de la céramique (les première céramique de l’humanité étaient de la terre cuite à base d’argiles naturelles)  n’est pas un élément essentiel car il existe  de la céramique sans terre…

La « recette » de fabrication de la porcelaine fut longtemps gardée jalousement par la Chine. En effet, les asiatiques ont été les premiers à fabriquer de la porcelaine car il existe dans ces régions des kaolins (mot d’origine chinoise)  donnant une pâte plastique, tournable et une matière translucide par cuisson aux alentours de  1300 degrés Celsius. Les toutes premières porcelaines véritables ont été fabriquées en Chine entre 25 et 220 après JC !

 Les premières porcelaines furent rapportées en occident au XVème siècle (découverte de la porcelaine chinoise par les Italiens) et les européens n’eurent de cesse d’essayer de reproduire cette céramique translucide et d’une extrême blancheur.

L’étude que fit au XVIIe siècle le Père jésuite François Xavier d'Entrecolles (père jésuite né à Limoges le 25 février 1664 et mort à Pékin le 2 juillet 1741) de la technique mise au point à Jingdezhen, fut à l'origine des productions de porcelaine en Europe. En effet, dès 1712, le Père d'Entrecolles avait ramené les premiers échantillons de kaolin et révéla la composition et les secrets de fabrication de la porcelaine chinoise. Mais ce ne fut que vers 1765 qu'on découvrit en France un gisement de kaolin à Saint-Yrieix-la-Perche, au sud de Limoges, et qu'on put dès lors produire de la porcelaine en France, sans doute aux environs de 1769

À la différence de ce que l'on connaît en Europe, où existe une différence tranchée entre la faïence d'une part, et la porcelaine — d'origine chinoise — de l'autre, la distinction est beaucoup moins nette en Chine, car la céramique chinoise n'a cessé d'évoluer depuis ses débuts, des premières terres cuites jusqu'aux porcelaines les plus fines. En Chine, le terme 瓷,  (porcelaine) désigne traditionnellement les céramiques cuites à haute température, ce qui inclut ce qui en Europe pourrait être considéré comme un grès, car non translucide.

Traditionnellement es céramiques contiennent plusieurs éléments dont du silice (sable, quartz etc), des alumines (kaolin, argile), de l’oxyde de fer, de la potasse et divers autres éléments (par exemple dans la porcelaine ming il y a 73,6% de silice, 20,1% d’alumines ce qui montre que la terre n’est pas l’élément premier au niveau de la quantité, 0.9% d’oxyde de fer,2.9% de potasse et 2.5% d’autres éléments ; la porterie shang elle contient 59.3% de silice, 16.2 d’alumines, 6.3 d’oxyde de fer donnant la coloration rouge,2.7 de potasse et jusqu’à 15.5% d’autres éléments !

 

La composition de la céramique traditionnelle est donc complexe, et ce depuis l’époque de la poterie rouge Shang q ui est la deuxième dynastie royale à avoir dominé la Chine, des environs de 1570 à 1045 av. J.-C !

Une céramique peut être cuite de deux manières différentes:

  • en oxydation : dans ce cas, le feu est clair, car l'oxygène alimente le four en abondance ;
  • en réduction : dans ce cas, le four est très peu alimenté en oxygène; le four s'emplit alors d'oxyde de carbone, qui cherche à se transformer en gaz carbonique en prenant l'oxygène de l'oxyde de fer éventuellement contenu dans la pâte.

La terre cuite est cuite à basse température, aux alentours de 600° à 800 °C. L'oxyde de fer qu'elle peut contenir donnera à la terre cuite une coloration rouge si elle est cuite en oxydation, et grise si elle est cuite en réduction.

Le grès (ou la porcelaine) tire sa dureté et sa faible porosité de la fusion de la silice contenue dans la pâte. Mais cette fusion ne se produit qu'au-delà de 1 000°C. Des grès ont ainsi été obtenus en Chine dès la dynastie des Shang ; les Chinois considèrent ainsi que les Shang ont découvert le secret de la porcelaine. Il s'agit en fait d'un grès imparfait, d'une texture relativement grossière, encore assez éloignée de ce celle d'une porcelaine, même si elle en est chimiquement assez proche.

La porcelaine à la cendre d’os est un type de porcelaine phosphatique composé, en plus du kaolin (argile blanche léménet longtemps resté un mystère pour les européen et découvert tardivement en Europe comme nous l’avons vu), du feldspath et du quartz, d'un minimum de 30 % de cendre d’os désagrégée (Phosphate de Chaux).

La porcelaine à la cendre d’os est une porcelaine tendre mise au point par le céramiste anglais Josiah Spode, entre 1789 et 1793, pour améliorer la résistance des porcelaines tendres inspirées des productions du continent Caractérisée par son très haut degré de blancheur et de transparence, sa dureté et sa forte résistance aux chocs, elle passe pour une des porcelaines les plus raffinées et les plus nobles.

La production de la porcelaine à la cendre d'os est semblable à celle de la porcelaine dure. Elle demande cependant un plus grand soin en raison de sa faible plasticité et de sa plage de vitrification plus étroite. La formulation traditionnelle de la porcelaine à la cendre d'os est d'environ 25 % de kaolin, 25 % de pierre de Cornouailles et 50 % de cendres d'os. Les cendres d'os utilisées proviennent d'os de bovins qui ont une faible teneur en fer. Ces os sont broyés avant d'être dégélatinés puis calcinés à 1 250 °C pour produire les cendres d'os. La cendre est ensuite broyée finement. Le kaolin est nécessaire pour donner la plasticité à la pâte permettant de mettre en forme les objets. Ce mélange est ensuite cuit à environ 1 200 °C

Les matières premières de la porcelaine à la cendre d'os sont relativement onéreuses, et la production est exigeante en main-d'œuvre, ce qui explique que cette porcelaine conserve un statut de produit de luxe aux prix élevés. Ainsi, c’est en fait la porcelaine à la cendre d’os qui a donné la réputation de produit onéreux à la porcelaine dans son ensemble mais en réalité la porcelaine « normale » (sans cendre d’os) n’est pas d’une grande valeur (sans parler des anciennes pièces asiatiques).

Enfin, il existe la néo-céramique qui est une céramique sans éléments argileux ! Ce sont des produits synthétiques issus de l’industrie moderne qui entre dans sa composition dont les poudres d’oxydes, de carbures, de nitrures, de carbones. Les poudres sont mélangées et mis en forme essentiellement par pressage puis cuites, frittées, à des températures pouvant aller jusqu’à 2600 degrés Celsius ! On obtient des pièces de haute technologie utilisées dans les domaines aéronautique, spatial, nucléaire, électronique et biomédical !

 

 

 

 

Publicité
Publicité
10 juillet 2016

Où est ma pomme ?

 

 

 

Mon grand-père me répète assez souvent cette phrase, qui prend ici tout son sens : « tu ne connaitras plus ce que j'ai connu. Aujourd'hui, c'est toi qui m'apprend des choses, et demain, … je ne serais plus là pour le voir ! ».

 

Chaque matin, je croque dans une pomme sans trop savoir réellement sa variété, son origine, ou encore ce qu'elle peut m'apporter de bénéfique pour la santé. Pourtant, il y a bien une pomme que j'affectionne particulièrement. Que me dirais-t-elle alors ?

 

 

 

Hier, j'étais une pomme oubliée.

Réintroduite par des pépiniéristes et cultivateurs soucieux de nous remémorer les richesses de ces variétés dont on ignore tout mais dont on souhaite tout connaitre, j'existais déjà avant.

Je descends d'une longue lignée de fruits qui, tous, ont grandi dans les vergers. Ces vergers-là, je ne les ai jamais connu; je ne les connaitrait plus.

  • « Plus? »

  • « Plus du tout ».

Ma famille m'a raconté qu'avant, les fruits poussaient sur un sol nourri et ensoleillé jusqu'à murir à souhait. La qualité du fruit faisait leur rareté, leur richesse. Une fois croqué, il laissait échapper un goût exquis, sucré, une pointe d'acidité, juste ce qu'il faut pour s'en souvenir encore aujourd'hui.

Et ses formes, ô ses formes, une esthétique de pomme?

Non.

Une rondeur généreuse, une peau aux teintes touchées par le soleil, une chair rouge.

  • « Une chair rouge? »

  • « Oui, ma chair est rouge ».

 

 

Et aujourd'hui, qu'en est-il?

Aujourd'hui, je suis une pomme.

Rare pour l'instant, mes consoeurs et moi avons compris une chose : pour plaire, il faut avoir une particularité, être unique.

Comment être unique lorsqu'il existe 6000 variétés? C'est la question. Concurrence acharnée? Non, pas vraiment … Pourquoi?

En y réfléchissant bien, 6000 variétés de pommes, c'est 6000 manières de nous regarder, autant de nous désirer, de nous choisir, de nous acheter, de nous laver, pour finir pelée à vif par l'économe, décapitée par un doigt qui me donne le tournis et meurtrie par la lame d'un couteau. Ah le couteau, je le redoute un peu, et en même temps, c'est l'excitation de savoir comment je vais être dégustée … Crue? Cuite? Pressée? Entière, en quartier, en lamelles? … au four, compotée, poêlée, frite, …? Quel dilemme !

 

 

Mais demain, que se passera-t-il?

Demain, je serais une pomme de supermarché.

Pas moi directement, moi mes entrailles finiront déjà en compost pour nos plantes, mais mes enfants, sûrement.

D'ici là, manger exclusivement des pommes sera peut-être une alimentation. Après tout, il existe déjà des pommes avec un parfum évoquant d'autres saveurs … La Winter banana, par exemple, a des notes de banane; ou encore la Court Pendu Gris, révélant ses arômes de cannelle à la cuisson.

Et puis, on l'oublie mais la pomme, c'est un fruit bénéfique pour la santé. " Une pomme chaque matin éloigne le médecin " comme disaient nos grands-mères. Le sorbitol contenu dans la pomme prévient l'apparition des caries. Elle contient de la pectine (parfait pour vos confitures), et permet aussi d’équilibrer le taux de glycémie, en particulier après les repas, elle participe à réduire les risques de diabète (de type 2), et enfin, agit sur le cholestérol.

Donc avis à ceux et celles qui se sentent concerné(e)s, mangez-moi !

 

 

10 juillet 2016

Vermeer, un artiste lumineux par Malo



   Redécouvert en 1842, par  le critique et historien d'art Joseph Thoré, Vermeer est aujourd'hui l'un des peintres les plus justement célébrés. Artiste exceptionnel, il est d'autant plus admiré pour son travail de représentation de la lumière hollandaise, occupant une large place au sein de son œuvre. Seulement comment cette lumière a-t-elle servi le travail de l'artiste et comment a-t-il pu la représenter?


   Premièrement étudions son travail préparatoire, première étape indispensable à Vermeer comme tout autre peintre pour la réalisation de sa peinture.
Nous savons aujourd'hui que pendant ses longues heures de travail,  l'artiste utilisait probablement une chambre noire, aussi appelée camera obscura afin de capter une première image photographique du sujet. Ce dispositif optique découvert au 10e siècle par le scientifique arabe, Ibn al-Haytham (965-1039) permettait de projeter sur une surface plane, la lumière réfléchie par les objets environnants. Permettant d'avoir une image de la scène réelle.
   Donc d'après cette hypothèse, l'artiste aurait grâce à cette technique pu obtenir des effets photographiques de lumière, de flou et de profondeur de champs projetés sur sa toile.  Ce sont les prémices de la photographie, qui apparaitra au 19e siècle, et qui au contraire cette fois fixera l’image obtenue sur un support par procédé chimique.  Par ailleurs parmi les 42 œuvres réalisées  par Vermeer durant sa courte vie, nombreuses sont celles qui reprennent une certaine «esthétique photographique», peut-être due à cette même technique. Cependant cet avis est partagé, et une partie des chercheurs préfèrent penser que les  chambres noires étant peu répandues à cette époque, il aurait été plus evident pour lui d'utiliser un miroir. Dans les deux cas, cela ne contredis pas ce développement car le tableau est réalisé à partir du reflet de la lumière. On comprend ainsi que l’enjeu de la peinture de Vermeer était de créer une image de façon neutre directement sur un support, comme un miroir «qui peint les choses et qui peint tout seul», explique Jean Blanc professeur et spécialiste de l’art flamand et hollandais du XVIIe siècle. Souhaitant représenter la nature telle qu'elle est , et non pas telle qu'elle devrait être. La  lumière dite "Nordique" qui fait la spécialité de l'artiste a d'abord servi comme outil de préparation, avant d'être elle-même retransmise sur la toile.

   Ce qui nous amène à nous demander comment arrivait-il à la représenter?
Commençons d'abord par étudier sa maitrise de la technique du claire-obscur dont il est incontestablement l'un des maitres. Cette pratique, mise au point dés la Renaissance par Polidoro da Caravaggio, consiste à distribuer dans un tableau des nuances de la lumière qui côtoient immédiatement et sans dégradations de couleurs des parties sombres de la représentation picturale, créant parfois de forts contrastes entre les deux.
   Pour obtenir ce résultat, l'artiste utilisait une multitude de pigments extrêmement chers et rares à cette époque, et donc dépensait sans compter pour la beauté de ses oeuvres. On trouve premièrement l'utilisation de pigments couleur de terre comme l'ocre ou l'ambre pour les zones sombres. Puis un "jaune indien" permettant l'application d'un jaune vif, voire fluorescent à la peinture et donc d'affirmer la lumière.  Mais il aimait particulièrement déposer dans ses tableaux des pigments colorés, comme  par exemple: des bleus profonds tirés de la poudre de minéral bleu tel "Lapis lazuli" ou "Azurine".  En associant l'ensemble de ces coloris  souvent très éloignés, c'est-à-dire passant du mineur le plus tendre à la puissance la plus importante, Vermeer entretenait un éclat, une finesse, une énergie créant cet effet de lumière si particulier à son oeuvre.


   Cependant, la représentation de la lumière ne dépend pas uniquement de la couleur des pigments et des innovations technologiques de l'époque; sa "touche" de pinceau et la répartition de la lumière rentrent elles aussi en compte. Johannes Vermeer, utilisait la technique du pointillé, consistant à appliquer des couleurs dites transparentes, c'est-à-dire  à épaisseurs très fines. Cela permettait de réduire au minimum le dépôt granuleux de la peinture.
   La particularité du peintre est d'effacer sa touche pour une meilleure netteté et méticulosité, renforçant le caractère réel de la représentation. Pour de nouveau citer Jean Blanc: "il y a une valorisation du savoir-faire en l'effaçant" c’est-à-dire "en étant capable de représenter les objets comme s'ils étaient vu par le spectateur et que le peintre s'effaçait de sa présence". Un tableau devient une fenêtre sur la vie.
   Mise à part deux des œuvres de l'artiste, l'intégralité de sa production  connait une répartition de la lumière spécifique. En intérieur, dans des endroits confinés de sa maison de Delft, avec pour seule réelle source de lumière, une fenêtre sur le mur gauche. Le chef-d'œuvre "La laitière", illustre parfaitement ces propos. Le fait est que la lumière est partout, mais que chaque objet représenté semble ajusté sa pénombre en fonction de sa condition physique dans l'espace peint. Il applique partout, au revers d'un fauteuil, d'une table ou d'une chaise des points lumineux plus ou moins importants qui permettent de focaliser l'attention du spectateur à un point précis du tableau. La lumière de l'artiste est d'un tel naturel quelle créée une harmonie entre les objets de la composition picturale, qui ne fait que renforcer l'effet lumineux.

10 juillet 2016

L’art nous aide-t-il à vivre ?

Tout d’abord, avant d’aborder note sujet, essayons de définir l’« art ». Qu’est-ce que
l’art ? Les dictionnaires le définissent comme toutes actions des êtres humains visant à
exprimer la beauté en recourant à des matériaux, des techniques ou des modes particuliers, ou
comme leurs résultats. Seul, l’art ne représente pas quelque chose de concret, mais il incite
nos cinq sens et nos sentiments grâce à des objets ou à une médiation, ou encore il influence
nos connaissances, nos expériences, notre vision et nos souvenirs en se matérialisant sous la
forme d’une idée ou d’un langage. Lart ne se limite pas à quelque chose de particulier, mais
s’élargit continuellement en supprimant les frontières des différents domaines. Autrement dit,
déjà présent profondément au cœur de notre vie quotidienne, l’art a évolué depuis l’apparition
de l’espèce humaine jusqu’à maintenant.
Lart en tant que moyen d’archivage
Avant l’invention de l’écriture, la « peinture » était l’unique moyen d’enregistrement
des êtres humains. Elle servait non seulement à exposer la beauté aperçue visuellement ou
sensoriellement, mais aussi à archiver les phénomènes observés et les connaissances acquises
et communiquer également avec d’autres personnes.
Pour exemples, on peut citer les peintures rupestres, le plus ancien mode de peinture
inventé par l’homme, et différents hiéroglyphes utilisés avant même l’invention de l’écriture. 
Lart religieux
Lorsqu’on évoque la longue vie de l’humanité, c’est-à-dire notre histoire, on ne peut
oublier la religion. En effet, en interagissant, religion et art ont profondément inspiré les êtres
humains et ont permis de développer de nouvelles visions et cultures.
Au Moyen-âge, alors que la majorité de la population ne pouvait avoir l’occasion
d’apprendre équitablement même après l’invention de l’écriture, l’art a constitué un mode
d’apprentissage grâce aux objets qu’il permet de concevoir. Pour cette population illettrée, les
religieux et les artistes ont commencé à transformer l’histoire de la Bible en sculptures, en
illustrations ou en peintures.
De plus, afin d’exprimer leur amour envers Dieu et de le glorifier, ont été créés
d’innombrables œuvres picturales et sculptées et des monuments architecturaux, ce qui a
constitué divers modes artistiques. Ainsi, pour la religion, l’art représentait non seulement un
moyen d’expression, mais également un précis d’évangélisation.
Lart thérapie
  • De nombreuses personnes affirment qu’ils ressentent de fortes impressions en leur for
    intérieur lorsqu’ils contemplent une œuvre de Mark Rothko. Que peut-on observer devant ce
    gigantesque brouillard coloré qui s’étend devant nous, dans son œuvre ? On ressent cette
    solitude indéfinissable dégagée par son œuvre. Puis, on se sent guéri. Ainsi, en contemplant la
    série des Nymphéas de Monet, exposée au Musée de l’Orangerie, ou en observant simplement
    un dessin réalisé par un enfant, on peut ressentir un réconfort ou un effet de guérison.
    Par ailleurs, l’art thérapie et la musicothérapie sont largement utilisés dans le domaine
    de la psychothérapie. En effet, grâce à l’art et à la musique, on peut cicatriser des blessures
    dissimulées dans notre for intérieur et obtenir ainsi cette force de vivre que nul ne peut nous
    offrir.
    A travers ces trois approches de l’art, j’ai cherché à examiner la nécessité et l’utilité de
    l’art et à déterminer si celui-ci peut nous aider réellement à mieux vivre. Certes, définir ce
    qu’est notre vie s’avère plus complexe que de cerner ce qu’est l’art. Pour cette raison, l’art
    peut évoquer l’histoire de différents domaines pour chacun de nous. Malgré cela, la raison
    pour laquelle j’ai abordé l’art dans le cadre de l’archivage, de la religion et de la thérapie est
    que j’ai voulu prendre comme critères ce que de nombreuses personnes considèrent comme le
    plus important et le plus essentiel. Même si chaque lecteur peut envisager d’autres utilisations
    de l’art, le fait que l’art demeure aussi utile et nécessaire que le fait de manger, de dormir et
    de respirer ne changera pas. 
               
9 juillet 2016

Street art: comment les rues deviennent-elles des galeries? par Sarah Richard

 

 

        Le Street Art, « Art Urbain » en français, est un art contemporain ayant pour principe de créer son œuvre dans la rue. Aucune toile n'est nécessaire. Le principal outil est pour la plupart du temps une simple bombe à tag.

            Ces artistes de rue créaient pour dénoncer ou pour décorer. Leurs créations peuvent être simplement des phrases écrites, des caricatures, ou bien n’importe quels dessins. Ils ont la capacité de s'adapter à toutes sortes de lieux.

            Comment les rues deviennent-elles des galeries ?

 

 

            Les galeries sont des lieux d'expositions, pour avoir la possibilité de vendre et se faire voir. Le fait de ne pas avoir de lieux prédit pour exposer mais plutôt de choisir l'endroit, une zone qui peut être éphémère, casse le concept des galeries. Ils n'ont donc pas besoin d'être représenté par ces dernières. Ils créent pour se faire plaisir mais aussi pour se différences de l’art académique.

 

            Leurs uniques salles d’exposition sont tout lieux autre qu’une réel salle d’exposition. N’ayant pas de lieux forcement approprié fait qu'ils ne sont pas toujours en règles, et donne une autre vision de cette art. De ce fait le Street art peut être qualifié de nomade.

 

            On peut dire que cette art est nomade car n'importe quelles personnes voyant les œuvres peut la prendre en photo et la faire voyager par tout les réseaux sociaux. L’avantage est qu’ils ont la possibilité de ce faire connaître avec le voyage que font leur art.

 

 

 

            La création de leurs œuvres partout dans les rues, usines désaffectés, vieilles immeuble font de ces lieux de nouvelles galeries, ouvertes à tous. La plupart du temps ces œuvres sont anonymes et le mystère de l'artiste fait vivre le plaisir.

            Ainsi pour que ces œuvres soient exposées ou vendu il suffit des les prendre en photo. Ici aussi tout le monde peut le faire ce qui fait de cette art, un art à partager.

           Tout le monde peut devenir street artiste, il suffit d’avoir de la suite dans les idées, sortir du lot, et bien sûr avoir du talent.

 

 

 

Sarah Richard

Publicité
Publicité
9 juillet 2016

«!La Mariée!» par Alice Clerget

L’artiste, Niki de Saint Phalle, née en 1930, Catherine
Marie Agnès Fal de Saint Phalle, décédée en 2002, avait
une double culture, américaine du côté de sa mère et
française du côté de son père.
C’était  une femme  aux multiples  talents: plasticienne,
peintre, sculptrice, réalisatrice de film, mannequin dans
sa jeunesse, une femme autodidacte. C’est une femme
passionnée soutenant plusieurs causes, celle des noirs
américains, celle de la libération de la femme patriarcale,
celle des malades atteints du sida et celle pour
l’ouverture d’un musée TInguely à le. Elle est
engagée politiquement pour ses causes et surtout une
féministe radicale.
Obligée de se marier à 18 ans sous la pression de ses
parents et ayant subi des viols par son père à l’âge de 11
ans, elle commence à peindre à 23 ans dans un hôpital
psychiatrique suite à une dépression nerveuse.
« J’ai commencé à peindre chez les fous… J’y ai découvert l’univers sombre de la
folie et sa guérison, j’y ai appris à traduire en peinture mes sentiments, les peurs, la
violence, l’espoir et la joie. »
En 1971, elle produit la « Fontaine
Stravinsky » avec son mari, Jean
Tinguely. La fontaine est composée de
sculptures du mari et de la femme. Elles
présentent un contraste féminin avec
des sculptures rondes et colorées et
masculin représenté  par des machines
sombres  réalisées  avec  des  matériaux
comme le fer et l’acier, sûrement pour
exprimer cette rancoeur envers les
hommes et particulièrement son père.
En envahissant les espaces publics par ses sculptures pour redonner une place à la
femme dans la société et le monde de l’art.
« À envahir, la fleur au fusil, un espace réservé aux hommes artistes et architectes (…),
aves Ses Tirs, il lui aura fallu le soutien d’hommes féministes comme Jean Tinguely ou
Pontus Hultén pour s’aventurer dans le domaine de la sculpture publique à une époque où
seule Barbara Hepworth s’était lancée sans être ni féminine, ni féministe. Or, ce sont ces
deux attributs qui caractérisent la véritable innovation de Niki de Saint Phalle dans
l’histoire de l’art. »
Niki est surtout connue en France pour sa série de sculptures « Nanas », art ludique avec
ses femmes aux formes généreuses, épanouies, libres, dominatrices, colorées et joyeuses
malgré les démons qui hantent l’artiste. Cette série d’oeuvres représente des femmes
enceintes, elles sont souvent exposées dans de grandes villes
européennes et américaines. Elle apportent de la couleur et de
la joie dans ses villes moroses. Les « Nanas » comme le nom
l’indique sont totalement inspirées de la femme d’une manière
très enjouée et amusante. Son oeuvre, pleine de joie de vivre et
colorée, est aussi marquée par le poids que la société fait porter
aux femmes. Ses oeuvres sur les femmes n’ont pas toujours été
très  joyeuses comme  les mères  dévorantes, les  sorcières et
surtout « La Mariée ».
La Mariée (Eva Maria) » est une sculpture-assemblage, composée de grillage, plâtre,
dentelle encollée et jouets divers peints, réalisée en 1963, de taille 226x200x100 cm.
Elle fait partie de la série « Mariées », exposée en 1965, à New York à l’exposition «
Vive moi ». En plus des « Mariées », elle y présente « Accouchements ».
« Voyez mes Mariées, elles sont peut être belles mais aussi douloureuses. Elles
témoignent de la condition féminine. Je pense au mariage de ma mère, de mes tantes :
c'était un bonheur mais aussi un enfermement. Il n'y avait pas d’émancipation possible en
tant qu'être unique, de possibilité de faire autre chose que d'être une épouse soumise. »
Cette sculpture se trouve depuis 1976 au Centre Pompidou dans le 4e arrondissement de
Paris, au niveau 5 dans l’allée centrale Nord.
Cette sculpture sombre malgré sa blancheur, limite macabre, exprime le drame du
mariage forcé, qu’elle a vécu dans sa jeunesse. Cet art féministe dénonce les conditions
de vie inacceptables que les femmes vivent dans cette société comme elle l’avait
revendiquer avec les « Nanas ».
Elle crée cette oeuvre en 1963, année elle divorce avec Harry Mathews, l’homme avec
lequel ses parents l’avait obligé à se marier religieusement.
La « Mariée » est composée avec un voile de dentelle, normalement un tissus souple qui
est là, figé dans du plâtre dans lequel la mariée semble emprisonnée. Sur le haut de son
corps il y a tout les jouets assemblés, ceux-ci évoquent le destin de la femme à devenir
mère ainsi que le passage de l’enfance à celui de l’adulte. Son corps est imposant par ses
dimensions et par les déformations qu'il subit alors que la femme a une petite tête, comme
si cette dernière était moins importante que le reste, que la mariée était effacée dans cette
robe plus importante que la femme elle même. La dentelle et le voile de la robe reprennent
l'idée de sa mère, de l'élégance et du raffinement. Mais le mariage pour Niki de Saint
Phalle est à la fois un bonheur et un enfermement, ce qui explique l’utilisation du plâtre sur
la dentelle, qui la rigidifie, et la rend plus épaisse, moins délicate.
Le haut composé de jouets (poupées de diverses tailles, animaux en plastiques, petites
voitures, fleurs en plastiques, etc…) qui évoquent la femme soumise à une société de
consommation, une femme qui, ensevelie par les objets, devient à son tour objet. À
l'emplacement de son coeur, sous son sein, un grand vide, un grand trou. Celui des
illusions perdues, en renonçant à ses rêves.
La femme mariée fait penser à un cadavre, ses marques d’expression sur son visage
montrent  les concessions  qu’un mariage  forcé oblige,  l’oubli de  soi, car  elle  ne peut
s’écouter, faire ce qu’elle veut. Elle oublie sa propre vie pour le plaisir de ses parents et se
consacrer  à  son  mari  et  son  futur  enfant.  Comme  le montre  la  sculpture,  la  mariée
positionne sa main gauche sur son ventre comme si elle portait l’enfant. Elle n’est plus que
l’ombre de son homme et une mère, sa vie est consacrée pour ces deux rôles.
Réalisée  dans  les  années soixante,  l’oeuvre  révèle  le climat  de  la  société dans  ces
années vis à vis des femmes. Engagée pour la libération des femmes du patriarcale alors
que dans ces années les femmes sont déterminées par la société patriarcale : mariage et
maternité.
Le schéma familial lors de la naissance de l’artiste est encore très traditionnel et le vote
des femmes toujours non abordé. Elle vit donc dans une société les couples sont
mariés, les divorces quasi-inexistants, le père est le chef de famille et la femme dépourvue
de vie (active), destinée à garder la maison et s’occuper des enfants. La femme est
soumise à une société d’hommes. Niki de Saint Phalle fera donc partie de ses femmes
réduites à être mariées et mères à 19 ans, poussée par sa mère à devenir la femme «
modèle » de cette société. Elle a été éduquée pour devenir une bonne épouse, objet de
son mari.
Grâce aux dimensions de la sculpture elle donne l’image d’une femme dominatrice mais
aussi soumise par les matériaux qui l’étouffent et la pétrifient.
Grâce à la peinture, l’artiste s’évade mais reste dans beaucoup de pensée « qu’une
femme mariée qui peint » comme le dit l’artiste américaine Joan Mitchell. Niki de Saint
Phalle abandonnera donc mari et enfant afin de se consacrer entièrement à l’art.
Quand on voit cette oeuvre c’est la domination de la Mariée qui nous atteint le plus et la
superposition  de  jouets  sur  le  torse  de  la  femme,  comme  si  après le  mariage  nous
oublions le monde de l’enfance pour devenir adulte.
Passionnée par les oeuvres féministes faites par des femmes courageuses ayant une vie
compliquée  pleine  de drames.  Ces  oeuvres  me font  penser  à celles  de  mon artiste
préférée, Frida  Khalo qui exprimait aussi  ses souffrances et montrait  un engagement
féministe. L’art est un moyen d’éclaircir les personnes sur des sujets souvent méconnus
ou seulement pas pris au sérieux, aujourd’hui encore cette oeuvre parle d’un sujet tabous,
mais encore existants dans des pays alors que nous sommes au XXIème siècle. Même en
France
Au XXIème siècle, la situation des femmes en France et partout dans le monde reste
compliquée, encore aujourd’hui la femme semble inférieure à l’homme. La société, les
traditions, les religions veulent cette supériorité de l’homme. Dans un monde où l’art est de
plus en plus accessible, il peut faire évoluer les mentalités. Il est encore important de
mener un combat pour que l’égalité des sexes existe alors que l’art n’est plus au rendez
vous du féminisme.
9 juillet 2016

Picasso face à l'autoportrait par Jimin Lee

Le premier portrait est L'autoportrait de 1901. Cet autoportrait appartient à la période bleue de l'artiste.   C'est un autoportrait basé sur les sentiments du peintre. Sa représentation  n'est que la première étape avant les modifications de couleurs et de détails que l'artiste va volontairement effectuer pour exprimer son état d'âme.

Autoportrait à la palette, 1906 Il construit ses tableaux avec des éléments très simples mais contrairement à Matisse ou Gauguin, qui construisent leurs tableaux par les aplats de couleurs, Picasso construit son tableau par les volumes à la façon de Cézanne.
L'autoportrait de 1938
Picasso a maintenant 57 ans et c'est un artiste reconnu. Son art est passé par différents styles allant de l'abstrait au figuratif. Sa peinture a évolué depuis son portrait primitiviste de 1906. Après avoir exploré les limites de la figuration avec le cubisme, Picasso est revenu à une représentation  classique dans sa période "surréaliste" dans les années 20-30, puis son art a continué d'évoluer en mixant les styles, les matières et les supports car l'art de Picasso est avant tout expérimental, il est une recherche plastique incessante.
L'autoportrait face à la mort
Dans cet autoportrait, le visage du peintre occupe toute la surface du support. Elle est démesurément grande par rapport aux frêles épaules qui la soutiennent. Les couleurs utilisées dans ce dessin sont des couleurs froides :  des bleus et violets allant jusqu'au magenta (rouge primaire) ainsi qu'un un bleu-vert, beaucoup de blanc qui rend les couleurs pastels, le tout rehaussé de graphisme noir. Les traits sont durs, secs et anguleux
Ces quatre autoportraits de Picasso, réalisés dans un laps de temps de 70 ans environ, présentent des variations de formes et de techniques picturales. Ils sont représentatifs des préoccupations et des penchants de l'artiste au moment où il les a créés. Durant sa vie de peintre, Picasso a oscillé entre figuration et abstraction. Les deux autoportraits de 1901 et de 1906 appartiennent à la peinture figurative alors que ceux de 1938 et de 1972 se rapportent davantage à l'abstraction.
 Quoiqu'il en soit, on constate que ces quatre autoportraits sont tous difficilement identifiables et ce pour une et même raison : le peintre n'a pas voulu se représenter à fin d'être reconnu.
Publicité
Publicité
Des articles dans l'air du temps
Publicité
Archives
Publicité